La volonté politique est bien de poursuivre une logique de privatisation de notre
système de santé, en confiant le numérique en santé aux multinationales privées,
c’est-à-dire aux lois du marché. Nous avons un choix de société, crucial à faire. En
effet, l’accès à ces données ultra-précieuses et confidentielles est un des objectifs
majeurs des multinationales de santé.
La Coordination Nationale des comités de défense des hôpitaux et maternités de
proximité alerte sur les risques d’accroissement des inégalités liées à la fracture
numérique. Près de treize millions de personnes, particulièrement fragiles et isolées,
sont coupés du numérique. Cette dématérialisation forcée constitue selon Claire
Hedon, défenseure des droits, une véritable maltraitance institutionnelle. Ces
personnes n’auront pas le choix de refuser cet espace numérique de santé et n’en
auront pas la maîtrise.
C’est pourquoi La Coordination Nationale des comités de défense des hôpitaux
et maternités de proximité demande :
– La gestion publique de l’utilisation du numérique en santé, sans délégation au privé,
par le développement d’un service public du numérique en santé
– Un débat public démocratique sur le développement de l’Espace numérique en santé,
les garanties de confidentialité, les mesures prises face à la fracture numérique, le coût
et les modalités de financement.